BELAD JEBALA
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
BELAD JEBALA

La terre et ses hommes
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 Jbala

Aller en bas 
AuteurMessage
sophos
JEBIL
JEBIL
sophos


Nombre de messages : 1515
Localisation : Suisse
Date d'inscription : 25/11/2005

Jbala Empty
MessageSujet: Jbala   Jbala Icon_minitimeMer 29 Avr 2009 - 4:40

"I- Les Jbâla du Rif occidental.
Précisons d’abord que la chaîne du Rif présente deux moitiés. A l’ouest, jusqu’aux hautes crêtes centrales, elle est soumise à l’influence atlantique, définie par des critères de précipitation, de température et de couvert végétal :

“ C'est la région la plus arrosée du Maroc puisqu'elle reçoit à elle seule un tiers de l'apport pluviométrique du pays ”. “ L'amplitude thermique est partout faible, caractère résultant avant tout de la douceur relative de l'hiver ” (Maurer, 1990 : 444, 446).

A l’est, c’est le domaine de l’aridité. Coupure redoublée sur le plan humain : à l’ouest, on trouve une population arabophone, les Jbâla ; à l’est, une population berbérophone, les Rifains proprement dits. Il y a bien une chaîne mais deux montagnes... et deux sociétés.
Au premier abord, la société et la culture des Jbâla offrent une série de traits qui semblent bien, en effet, inciter à une approche renouvelée de la montagne au sud de la Méditerranée :
1. population dense, sédentarité ancienne, intensité du travail agricole et capital technique original, artisanat développé et diversifié ;
2. absence d’émigration de masse (jusqu’à la fin du protectorat espagnol) mais rapports étroits avec la ville, fortement présente dans la région ;
3. nombreux lettrés : fuqahâ' et ‘ulamâ' [2] (littéralement, jurisconsultes et, dans le domaine religieux, savants) sont uniformément présents dans les villages des Jbâla où ils ont pendant des siècles développé l’instruction ; ils s’expatrient aussi dans les campagnes et dans les villes de l’intérieur comme maîtres d'école coranique et à Fès où ils perfectionnent leur science ;
4. place de la femme, qui tranche sur ses voisines par son vêtement mais aussi par son absence de tatouage et par sa présence active sur les marchés de la région ; faible taux du divorce et de la polygamie ; et - image contrastée - importance, jusqu’au début du siècle, du rapt de femmes et d'enfants (de façon plus générale, du brigandage) ; on ajoutera encore : présence continue de la contrebande avec, souvent, une implication féminine.
Si tout cela est mis en relation avec certains paramètres (proximité de routes commerciales séculaires avec, d’un côté, le détroit de Gibraltar, de l’autre, la ville de Fès ; du XVe au XIIe siècles, participation, sur la ligne de front, au jihâd mené contre les puissances chrétiennes et vieil enracinement de courants mystiques), cette montagne présente un cas de figure original. Mais, au-delà, un complexe “montagne-mer-cités” (qu’on peut rendre aussi par “montagne-voies de communication-cités”), n’est-il pas susceptible d’être repéré ailleurs ? Déjà en Afrique du Nord. Mais quid de l’ensemble méditerranéen, dont les rives sont bordées, pour les neuf dixièmes, de massifs montagneux et où l’histoire, comme ici, a apposé très tôt sa marque ?

Revenons au tableau que présentent les Jbâla. Résumons-le :
- montagnes littorales arrosées,
- forte densité de la population (plus de 100 hab./km2 aujourd’hui) groupée en gros villages de versants ou de crêtes,
- ceinture urbaine,
- forte présence de l'écrit (lettrés locaux),
- vieille paysannerie exploitant une large variété de ressources (sur la base d’une polyculture minifundiste : arboriculture, petit élevage, artisanat),
- intensité du travail et variété (sinon abondance) des productions,
- capital technique souvent original,
- émigration spécialisée (moissonneurs, artisans, commerçants, enseignants), massive seulement après l’Indépendance (1956).
Reprenons ces divers points."


Lire la suite en cliquant sur le lien ci-dessous:
Jacques VIGNET-ZUNZ, "Dynamisme montagnard et mobilité au Maroc », in : La montagna mediterranea : una fabbrica d'uomini ? Mobilità e migrazioni in una prospettiva comparata (secoli XV-XX), sous la dir. de DALBERA et CORTI (colloque de Cuneo, 8-10 oct. 1998),
Ed. Gribaudo, Cavallermaggiore, 2000, 211-229. Univesité de Provence, Maison méditérranéenne des sciences de l’homme.[En ligne]. http://www.mmsh.univ-aix.fr/iremam/HTML/PUBLI/CHERCH/Cuneo98jvz.htm . (Page consultée le 29 avril 2009)
Revenir en haut Aller en bas
https://jebala.1fr1.net
 
Jbala
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
BELAD JEBALA :: LE PEUPLE JEBALA :: SOCIETE JEBALA-
Sauter vers: