BELAD JEBALA
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La terre et ses hommes
 
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 MATA le mythe

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Anónimo
JEBIL
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Anónimo


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Date d'inscription : 08/08/2006

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MessageSujet: MATA le mythe   MATA le mythe Icon_minitimeDim 13 Avr 2008 - 17:43

En ce mois de mai, à l’intérieur des terres de la région de Larache, les moissons prometteuses sont l’occasion d’une fête qui rassemble tous les cavaliers des villages alentours. Animal de prestige, le cheval est à l’honneur : les paysans enfourchent leur monture pour faire valoir ses qualités, le temps d’un dimanche. Aucun prix ni dotation à la clef, mais la fierté ! Surgissant de l’horizon dans une prairie fleurie, des cavaliers montés à cru se livrent à des cavalcades effrénées : au nom des moissons, à la gloire du cheval. La Mata (poupée), puisque ce rendez-vous se nomme ainsi, témoigne de la vitalité de traditions dont nul à ce jour ne sait précisément d’où elles proviennent…
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En ce premier week-end de mai, la prairie fleurie accueille des cavaliers venus de tous les coins de l’horizon. C’est la semaine précédente, à l’occasion du souk de Souk el Arba, que le rendez-vous a été donné. Montés à cheval, à mulet ou à dos d’âne, les paysans des alentours n’en finissent pas d’affluer. Ils attachent leurs bêtes aux cactus ou aux bottes de fleurs des champs et se rassemblent pour assister à cette journée de grand spectacle.
Les femmes du village où se déroulent les festivités ont rassemblé quelques épis de blé pour confectionner la poupée qui sera mise en jeu : de la paille renforcée par une croix de bois puis habillée de tissu blanc. Cette poupée (« Mata ») est destinée à récompenser la bravoure du couple victorieux, celui qui parviendra à s’emparer de la poupée et à la ramener dans son propre village. La vitesse et l’endurance du cheval seront déterminantes…
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C’est une quarantaine de cavaliers de 13-14 ans jusqu’à une cinquantaine d’années, qui se présentent au public. Aucune inscription n’est enregistrée. En fait, il suffit de posséder un cheval et de le monter pour participer à la « compétition ». Les cavaliers s’organisent en équipe suivant leur village d’origine. Les cavaliers sont solidaires de leurs équipiers pour intercepter les cavaliers des autres villages et leur faire barrage, mais aussi pour aider celui qui parvient à s’emparer du trophée. Si ce jeu rappelle la pratique du bouzkachi afghan, il est beaucoup moins brutal.
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Le premier des cavaliers qui parvient à s’emparer de la poupée se doit de l’exhiber à la foule sans tenter de s’enfuir immédiatement avec. Les règles du jeu tiennent d’un code de l’honneur qui ne saurait être remis en cause.
Vers la fin de matinée, les cavaliers groupés entament des cavalcades, rivalisant d’audace dans leurs prouesses équestres, faisant monter l’excitation des hommes et des animaux.
« Est-ce que vous avez les moyens de rattraper ce beau cheval ou ne montez-vous qu’une mule ? » s’écrie celui qui réussit à s’échapper de la meute. La provocation fait partie du jeu. Son destrier l’emporte derrière la colline, mais ses poursuivants sont à ses trousses. C’est sans coups bas que ses adversaires doivent s’emparer de la poupée. Seule compte la valeur du cheval, et si le cavalier est rejoint avant d’avoir atteint son village, il doit céder le trophée sans résister.
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Ce n’est que lorsque le soleil décline, que les chevaux en sueur commencent à donner des signes de fatigue, que le plus endurant d’entre eux peut finalement se révéler et creuser l’écart avec ses poursuivants…
A cru sur leur petite monture, les cavaliers, arborent leur tenue de ville. Certains ont revêtu leur gallabya mais ici, il n’y a pas d’apparat et c’est la vaillance du cheval, son extraordinaire endurance, qui feront la victoire.
A la prouesse de monter à cru, les cavaliers ajoutent parfois celle de guider leur cheval sans mors. Tout au plus passent-ils la corde de leur licol dans la bouche de leur monture…
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La Mata se termine lorsque les poursuivants rentrent bredouille. Le vainqueur est alors fêté dans son village.
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Le cheval qui sort vainqueur de la rencontre voit sa valeur marchande multiplier par trois. Cependant, c’est avant tout une histoire de bravoure et de prestige et il est rare que le propriétaire vende sa monture.
Le soir même, les cavaliers retrouvent leurs villages, les chevaux, leurs prairies, et les juments suitées, leur poulain…
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MessageSujet: Re: MATA le mythe   MATA le mythe Icon_minitimeMer 16 Avr 2008 - 3:28

la Mata, la croix ! ... peut etre une preuve que le christianisme a
passé dans les parages ....

selon ibn khaldoun youliane : julien qui a aidé les musulmans a
conquerir l'andalousie etait un amazigh chretien qui gouvernait
jebala pour le compte des goths ...

l'enseignement marocain a omis dans son programme d'histoire
l'episode de la guerre d'independance des imazighenes contre
les arabes envoyé par le calif omayade , ces derniers malgré
l'islamisation des imazighenes les traitent encore comme des
non musulmans ils maintienent le kharaj et autres taxes et toutes
autres sortes de rapine specialement l'enlevement des jeunes
filles amazighs pour le compte des bordels de damas et autres
un dicton arabe de l'epoque disait :
si tu veux de la noblesse epouse une arabe
si tu veux une bonne education pour tes enfants les persanes
et si tu veux du bon sex les barbariates.

bref les imazighenes ont eu mare de la domination arabe et ils
se sont soulvé d'abord dans le souss al a9ssa ( le souss ) puis
tous le maghreb c'etait dans les années 740 ...

justement dans la region de larach - tanger s'est produite
une bataille dite la bataille des noble ou le cheval (barbe) autochtone a eu le dessus sur le cheval arabe car le premier
supporte le bruit des cloches alors que ca enerve le dernier ...
pour bloquer les tactiques arabes les imazighenes ont accroché
des clochette aux queux de leurs chevaux , a la charge de
ces derniers la cavalerie arabe a fuit, assurant l'independance
definitive du maroc du moyen orient .

le cheval barbe a un ventre plus developpé et musclé que le cheval arabe, ( les photos )

pour les arabophiles ils ne pensent que j'ai inventé cette histoire
il n'ont qu' a consulter l'histoire d'ibn khaldoun ...

ce fait est mentionné furtivement dans ce lien ... mais ils disent qu'a la fin le maroc a sombré dans l'anarchie : pour le makhzen et l'histoire officiel tout systeme qui n'est pas makhzen est anarchie ! ....

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_Maroc#La_conqu.C3.AAte_arabe
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