BELAD JEBALA
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La terre et ses hommes
 
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 SOS Dhar Assekfane

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Anónimo
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MessageSujet: SOS Dhar Assekfane   SOS Dhar Assekfane Icon_minitimeLun 11 Déc 2006 - 15:30

SOS DHAR ASSEKFANE

Le site de Dhar Assekfane continue de susciter des remous. Découvert en 2005 sur le tracé de l’autoroute d’Oued Rmel, au niveau de Ksar Sghir (cf. www.leconomiste.com), il risque de disparaître à jamais sous l’infrastructure routière. Selon l’association Tadaoul, le site serait actuellement condamné. Lors d’une visite sur place, les responsables de l’association ont pu se rendre compte de l’état d’avancement des travaux de l’autoroute et de leur proximité dangereuse des murailles du site.
Les responsables de l’association critiquent le manque de transparence au niveau de ce dossier. Ils pointent du doigt l’absence de publication de rapport concernant les fouilles. Lors de la découverte du site archéologique, la société Autoroutes du Maroc avait financé les travaux d’une fouille de sauvetage. Or, le résultat des recherches n’a pas encore été publié à ce jour. Chose étonnante dans la mesure où, selon des sources proches du dossier, les restes d’une mosquée datant de l’ère omeyyade auraient été découverts. Une hypothèse qui n’a rien de farfelu puisque Ksar Sghir, connu aussi sous le nom de Ksar Al Majaz, était le port de traversée des expéditions arabes en Espagne à cette époque. Si le fait se confirme, ce sera sans conteste, l’une des plus anciennes mosquées du Maroc.
Sur une superficie d’environ un hectare, le site de Dhar Assekfane se trouve à quelques centaines de mètres du noyau urbain de Ksar Sghir, sur le flanc gauche de l’oued du même nom. Cette disposition est très typique des sites puniques et rappelle celle de Cotta, à côté de Cap Spartel et de Lixus, près de Larache. Le site est déjà répertorié par un ancien chercheur espagnol.
L’endroit est un vrai millefeuille archéologique. Sur sa première tranche, il porte les traces de la civilisation musulmane médiévale. Sur les suivantes, on trouve des stigmates des époques romaine et phénicienne. Mais c’est la période romaine qui est la plus visible car elle place le site de Dhar Assekfane dans l’ère industrielle. En effet, plusieurs cuves de salaison et de traitement de poisson datant de l’époque romaine ont été retrouvées. Le poisson était éviscéré et lavé, puis salé et séché. Il était ensuite mis dans des amphores et «exporté» vers Rome.
Les viscères de poisson étaient macérés dans des cuves et prenaient le même chemin vers les tables romaines où ils servaient de condiment de choix. Une therme romaine typique a même été découverte. Elle est dotée de trois salles, à température différente. La plus chaude était chauffée par un ingénieux système à courants d’air sous le plafond, une invention romaine. L’époque phénicienne est très peu répertoriée.


Dernière édition par le Lun 11 Déc 2006 - 15:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: SOS Dhar Assekfane   SOS Dhar Assekfane Icon_minitimeLun 11 Déc 2006 - 15:37

Dhar Assakfane, à Ksar Sghir, région de Tanger: est un site datant du 6° siècle avant Jésus Christ, d'une grande importance scientifique, archéologique, historique, culturelle…où s’inscrit une grande partie de l’histoire commune des pays du Bassin méditerranéen: civilisations phéniciennes, carthaginoises, maurétaniennes, romaines, musulmanes…
La découverte de ce site antique et multicivilisationnel à ksar Sghir s’inscrit dans la continuité historique du site archéologique de Ksar Al Majaz et à ce titre il sera un atout pour la promotion du tourisme culturel de la région.


[Note de Sophos. Source : Association Tadaoul pour l'education, le patrimoine et l'environnement, "Silence, on détruit notre patrimoine" [en ligne], disponible sur le site de Tanger, http://tangier.free.fr/tadaoul/tadaoul-communiques.htm]
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MessageSujet: Re: SOS Dhar Assekfane   SOS Dhar Assekfane Icon_minitimeLun 11 Déc 2006 - 15:47

Dhar Asekfane est d'une valeur archéologique inestimable : il renferme les vestiges d'une des premières mosquées construites au Maroc datant des Omeyyades. Ce site fait face à Ksar Al Majaz, d'où est partie l'expédition des Arabes en Espagne. Mais il est sur le tracé de l'autoroute reliant Tanger au port Tanger-Méditerranée.
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MessageSujet: SOS DHAR ASSEKFANE   SOS Dhar Assekfane Icon_minitimeLun 11 Déc 2006 - 16:01

SOS Dhar Assekfane Dhardw2


Il n'y a aucun pays au monde où se passe cela , tout un patrimoine universel qui est entrain de se détruire sous les yeux des autorités plutôt avec leus accord!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! que la honte sois sur les responsables de se massacre de l'identité de tout un peuple.

Où est le ministère de la culture , à quoi sert-il????????????????à preparer les festivals de gnawa et mawazin, les festivals de la honte.

[Note de Sophos. Source de la photo: Association Tadaoul pour l'education, le patrimoine et l'environnement, "Silence, on détruit notre patrimoine" [en ligne], disponible sur le site de Tanger, http://tangier.free.fr/tadaoul/tadaoul-communiques.htm]
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MessageSujet: communiqué de presse   SOS Dhar Assekfane Icon_minitimeLun 11 Déc 2006 - 16:08

Ahmed El Ftouh:

"Suite à la visite au site archéologique Dhar Asekfane effectuée par des membres du Bureau Administratif de l'association TADAOUL accompagnés de journalistes, le vendredi 20 janvier 2005, nous signalons, à l'opinion publique nationale et internationale, ce qui suit:
Le site est condamné à présent. L'état d'avancement des travaux de construction de l'autoroute, reliant Tanger au port Tanger-Méditerranée, ne laisse plus d'illusion (voir photos).
Le silence des autorités, tant au niveau national (Ministère de la culture) qu'au niveau régional, malgré la campagne de presse et l'action de certaines associations, est très éloquent à cet égard. Il signifie, entre autres, que la mémoire de notre pays et celle partagée avec les pays riverains de la Méditerranée, n'a pas la moindre importance ni le moindre intérêt pour ces autorités.
Nous ne pouvons que condamner ce silence et cette irresponsabilité.
Nous demandons la publication du rapport présenté par l'équipe chargée des fouilles afin que chacun puisse assumer ses responsabilités historique, scientifique, culturelle et politique. L'équipe d'archéologues, conformément à la déontologie scientifique et archéologique en vigueur, ne devait pas tenir secrets les résultats des fouilles et devait, de ce fait, informer l'opinion publique à fur et à mesure de l'avancement des fouilles. Le secret entretenu et le silence maintenu ne peuvent que mettre en doute les résultats quand ils seront publiés et accréditant l'information qui circule relatant la découverte des vestiges d'une Mosquée datant de l'époque des Omeyyades, ce qui ferait d'elle, l'une des premières mosquées construites au Maroc. D'où sa valeur inestimable. Surtout que le site en question se trouve en face de kasr Al Majaz (lieu de passage d'où s'est effectué l'embarquement vers l'Espagne par les musulmans).
Nous demandons la constitution d'une commission d'enquête ad hoc composée d'archéologues marocains et européens afin d'évaluer l'importance du site et son intérêt historique, scientifique et touristique quant au développement de la région.
Nous demandons à ce que toute la lumière soit faite sur tous les vestiges découverts dans le site et, en particulier, l'existence de ladite Mosquée.
Nous lançons un appel urgent à tous les organismes, les associations, les chercheurs, les universitaires, les journalistes, les citoyennes et citoyens marocains et étrangers de se mobiliser pour que vive encore et pour toujours une partie de la mémoire du Nord du Maroc, de la Méditerranée et de l'Humanité toute entière.
Nous souhaitons que cet appel urgent soit suffisamment mobilisateur afin qu'il soit définitivement mis fin au:
"Silence, on détruit notre patrimoine"


Ahmed El Ftouh
Coordinateur de l'Association TADAOUL


[Note de Sophos. Source : Association Tadaoul pour l'education, le patrimoine et l'environnement, "Silence, on détruit notre patrimoine" [en ligne], disponible sur le site de Tanger, http://tangier.free.fr/tadaoul/tadaoul-communiques.htm]


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MessageSujet: Des associations appellent à la sauvegarde du site antique   SOS Dhar Assekfane Icon_minitimeLun 11 Déc 2006 - 16:13

L'association des lauréats de l'Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine (ALINSAP) et l'Association Tadaoul pour l'éducation et le patrimoine (Tanger) ont appelé à la sauvegarde et au classement du site antique de Dhar Asekfane (6-eme siècle A.J.) découvert récemment près de Ksar Sghir (Région de Tanger).
Le site avait été découvert, courant août dernier, de façon fortuite dans la région dite Dhar Asekfane, lors des travaux d'aménagement du tronçon autoroutier Tanger-Oued R'mel. Le site antique se situant sur le tracé autoroutier, à quelques kilomètres de la ville de Ksar Sghir, une fouille de sauvegarde a été organisée pour évaluer sa valeur archéologique et décider ainsi de son sort.
Les fouilles de sauvegarde menées par une équipe d'archéologues de l'INSAP ont révélé que le site, qui s'étend sur une superficie de 1,5 ha, présente les caractéristiques typiques d'un site antique. En effet, ce dernier occupe un emplacement stratégique surplombant le milieu environnant et assez introduit dans les terres avec un cours d'eau navigable donnant sur la mer.
Outre le fait que sa fondation remonte au 6-ème siècle A.J, le site revêt un intérêt particulier en raison de la ''rare spécificité'' d'avoir abrité quatre civilisations successives : phénicienne, maurétanienne, romaine et islamique, indique un communiqué de l'ALINSAP.
''Considérant ces faits, l'association des lauréats de l'INSAP (...) lance un appel fervent à toutes les parties concernées pour la protection et la mise en valeur de ce site'', indique le même communiqué.
L'association ''Tadaoul'' souligne, pour sa part, que ce site revêt une valeur archéologique incontestable et qu'il est en mesure de contribuer ''à l'enrichissement et à la diversification du patrimoine régional, national et universel compte tenu de sa dimension méditerranéenne''.
La découverte de ce site antique et multi-civilisationnel à Ksar Sghir s'inscrit dans ''la continuité historique du site archéologique de Ksar Al-Majaz (forteresse médiévale située à quelques centaines de mètres du site découvert) et à ce titre il sera un atout pour la promotion du tourisme culturel dans la région'', indique l'association tangéroise dans un communiqué plaidant pour la protection du site et son classement comme patrimoine.
D'après la géomorphologie de la région, le site surplombait à l'époque de sa fondation une zone marécageuse près du cours d'un oued navigable qui donnait, quelques kilomètres plus loin, sur la côte. C'est la position typique des sites phéniciens qui choisissaient des emplacements dominant leur entourage, avec la particularité d'être assez introduits dans les terres pour des besoins vitaux (agriculture, commerce avec les autochtones) tout en ayant une voie navigable donnant sur la mer, expliquent les archéologues de l'INSAP en charge de la fouille de sauvegarde du site.
Si l'état d'avancement des fouilles ne permet pas encore de se prononcer avec précision sur la nature d'occupation du site à travers les siècles, les archéologues évoquent l'éventualité d'une fortification militaire, d'un comptoir commercial ou d'une petite cité.
Les experts situent cependant avec assurance le parcours historique du site, affirmant que les fondateurs phéniciens auraient occupé le site le long du 6-eme siècle A.J. Les autochtones, les maurétaniens, auraient pris la relève du 5-eme siècle jusqu'au 2-eme siècle avant l'ère chrétienne.
Vers l'an 40 A.J., le site est investi par les roumains dont la présence s'est étendue jusqu'au 5-eme siècle de l'ère chrétienne. Quelques traces archéologiques (monnaies et céramiques) attestent de la présence musulmane du 12ème au 13ème siècle.
Les fouilles, réalisées jusqu'à 60 cm de profondeur, ont mis en évidence les vestiges de l'époque roumaine dans un bon état de conservation. Outre les céramiques, les pièces de monnaies, et de grandes jarres, la composante fondation comprend notamment un établissement thermal roumain avec son vestiaire, ses chambres froides, tièdes et chaudes.
Les fouilles ont également permis de déterrer un ensemble de bassins de salaison de poisson desservis par de grands réservoirs d'eau et un four qui aurait servi à la fabrication des céramiques.
Durant l'époque romaine, le site avait été fortifié par une muraille d'une imposante largeur. L'entrée principale de la cité se situait sur la façade sud de l'enceinte qui compte plusieurs tours.
L'emplacement du site, qui surplombe la vallée de Ksar-Sghir, n'a pas cessé de susciter l'intérêt à travers les siècles. L'armée espagnole y avait édifié des bunkers au début du siècle dernier. Cinq abris sous-terrains sont toujours en parfait état.
De par sa position stratégique, la région est connue pour sa grande richesse archéologique. Les diverses civilisations de la méditerranée se sont succédées dans la péninsule tangitaine qui constituait le portail du continent africain.
Non loin du site se situe les vestiges de la cité médiévale Kasr El-Majaz, le port qui avait connu le départ de la conquête islamique de la péninsule ibérique.


[Note de Sophos. Source: Driss Hidass pour Lematin. ma, Au secours du site antique de Ksar Sghir [en ligne], 25 octobre 2005, disponible sur le site Lematin.ma, à l’adresse URL : http://www.lematin.ma/Journal/ArticlePrint.asp?an=2005&idr=artcu&id=53577]
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MessageSujet: Re: SOS Dhar Assekfane   SOS Dhar Assekfane Icon_minitimeLun 11 Déc 2006 - 17:19

Je vous prie, cher Anónimo, de bien vouloir indiquer, autant qu'il vous est possible, les sources de vos documents. Merci beaucoup !
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MessageSujet: Re: SOS Dhar Assekfane   SOS Dhar Assekfane Icon_minitimeMer 30 Jan 2008 - 13:36

Le site de Dhar d’Aseqfane (à côté de Ksar Sghir) est certes très important sur le plan historique à en juger d’après les découvertes faites au cours de fouilles récemment réalisées. Il aurait mérité d’être sauvegardé entièrement. Cependant, cela n’a pas été malheureusement possible. Il ne faut à cet égard incriminer ni les autoroutes du Maroc ni le ministère de la culture mais plutôt les lois qui sont en vigueur au Maroc, lesquelles sont insuffisantes pour sauvegarder et conserver le patrimoine archéologique. Le site était d’autre part mal évalué par les premiers chercheurs espagnols (les années 50) qui l’avaient considéré comme un site mineur , donc de peu d’importance. Depuis, il a été complètement oublié et il n’a jamais été classé. Même le site de Qsar Sghir qui se trouve à proximité est resté longtemps à l’abandon malgré son importance considérable pour l’histoire du Maroc. Aucune association ni aucune partie civile n’en a parlé. Aucune initiative n’a été faite de la part de la société civile pour la mise en valeur du site qui constitue un haut lieu de mémoire puisque c’est partir de là que les Musulmans sont passés pour l’Andalousie au tout début du 8ème siècle. Ce n’est qu’aujourd’hui que l’attention est attirée sur le site qui fait l’objet d’un projet de mise en valeur grâce aux Autoroutes du Maroc en collaboration avec le ministère de la culture.
Grâce aussi aux autoroutes du Maroc que le site de Dhar d’Aseqfane a été fouillé et documenté, ce qui est une première au Maroc. Aucune loi cependant n’obligeait les Autoroutes du Maroc à agir de la sorte. Ils auraient détruit le site et fait passer la route sans aucun risque en raison d’un vide législatif en la matière. Même avec des lois, le site a été redécouvert très tard au moment où les travaux étaient très avancés et il était devenu impossible de reculer et de compromettre un projet aussi grandiose que celui du Port Tanger-Méditerranée. Une solution raisonnable a été adoptée : explorer le site et le documenter d’une part et faire passer la route en laissant un témoin archéologique (une partie importante du site n’a pas été dtruite) d’autre part. Puisqu’on parle de la sauvegarde du patrimoine archéologique, voyons un peu ce qui se passe dans la région :
- A 200 m à l’est du site de Ksar Sghir, on a signalé des usines de salaisons romaines dont il ne reste actuellement que peu de chose
- A Zahara, un grand site actuellement à l’état d’abandon ; il est menacé par les constructions.
- A Sidi Qanqouch, deux sites importants dont l’un est occupé par des installations militaires
- Le camp romain, les fours romains, la nécropole maurétanienne situés au lieu dit Ghandouri , à Tanger ont été complètement arasés au su et au vu de tout le monde sans que les associations et la société civile bougent le petit doigt ; endroit transformé en installations touristiques.
- A proximité de l’oued Lihoudi, toujours à Tanger, des thermes romains avec mosaïques découverts au cours de l’aménagement d’un terrain de foot n’ont attiré aucune attention ; on ne sait plus leur sort aujourd’hui.
- La colline de Tanja al Baliya, point occupé à l’époque antique, a été complètement urbanisée sans qu’aucune fouille de sauvetage n’ait été faite.
- A Merchane (Tanger) où il y des tombes du 5ème s. avant J.-C., uniques au Maroc, on n’a pris aucune mesure pour les protéger contre l’érosion marine (plusieurs ont disparu)
- La grande Mosquée de Tanger a été construite sur les ruines d’une ancienne église du 6ème s. aucune fouille.
- A Tanger même, les gens détruisent et reconstruisent, creusent sans aucune fouille de sauvetage sachant que la ville phénicienne et romaine et médiévale se trouve sous la ville actuelle
- A Jbila (Tanger) : nécropoles du 5ème s. et une ville. Zone complètement urbanisée.
- Les nécropoles de Mries (Boukhalef) d’âge de bronze ; uniques en Afrique du nord. Font l’objet d’actes de vandalisme et recherches de trésor.
- A la sortie de Guezennaya, plusieurs sites ont détruites par l’élargissement de la route.
- Nécropoles de Mers identiques à celles de Mries. En grande partie détruites.
- A sidi Kacem (région de Tanger), un site romain est éventré.
- A Aïn Daliya, une ferme romaine a été complètement détruite par le propriétaire du terrain
- A Aïn Daliya (village), plusieurs tombes d’âge de bronze et du 5ème s. ont disparu.
- Le camp d’El Beniane, sur la route Tétouan-Tanger, est partiellement détruit et il est très menacé
- Au nord du Cap nègre, un site connu (saniat Torres) a été complètement détruit sans préavis.
- A Medyeq, un site important a été recouvert par la ville. Aucune documentation
- Toute la côte entre Medyeq et Fnideq a été urbanisée. Des sites romains et médiévaux signalés par les textes ont complètement disparu.
- A la sortie de tétouan, LLoma amarilla, un site très important a été détruit pour faire place à un lotissement.
- Le site de Sidi Abdeslam del Behar est complètement abandonné et très menacé (et pourtant i y a à tétouan, une université) ;
- Aïn Hmam (Tanger), il existe des ruines de thermes romains, unique au Maroc, complètement abandonnés (sans aucune mesure de protection).
- Les sites de Mghogha (tanger) ont disparu
- Dans les abords immédiats de Tanger (aujourd’hui urbanisés) de nombreux sites ruraux ont disparu.
- Le site de Belyounech, à l’abandon.

J’espère que cette liste, provisoire et très incomplète des sites archéologiques détruits ou gravement menacés dans la seule région Tétouan-Tanger, vous poussera à réfléchir et à rectifier le tir. J’espère encore que cet état des lieux vous encouragera non pas à crier sur les toits sans rien faire mais à créer de véritables associations militant pour la sauvegarde et la protection du patrimoine archéologique marocain à commencer par celui de Tanger qui est très mencé. L’alerte est plus que rouge. Les menaces sont multiples. La destruction est presque quotidienne sans que personne n’agisse. Les sites disparaissent sans qu’ils soient documentés. Surveillez les travaux dans la ville de Tanger parce que le sous-sol est riche en archéologie. Contactez les services de la culture à Tanger et Tétouan. Allez voir les agences urbaines. Saisissez les universitaires qui ne font rien. Demandez l’information (il y une bible archéologique pour la région de Tanger c’est Recherches archéologiques à Tanger et sa région de Michel Ponsich : ce livre se trouve dans toutes les bibliothèques). Protestez mais en sachant comment, quand et où. Saisissez le ministère de la culture pour le classement des sites de la région, pour le classement du sous-sol de Tanger, pour le classement de tous les sites de la région. Il appartient à vous de demander le classement et non pas à l’Etat. C’est le règlement. La connaissance des sites et leur classements est le seul moyen pour protéger votre patrimoine. Agissez rapidement. Le patrimoine archéologique une fois détruit sans qu’il soit documenté est perdu à jamais. Les projets de tourisme culturel sans produits (sites archéologiques, musées) seront vains car il y aurait rien à voir. Créez un fonds qui soit alimenté par des cotisations volontaires et libres pour fouiller et sauvegarder le patrimoine. Le patrimoine archéologique n’est pas l’apanage du ministère de la culture. Toute association, si elle a des moyens financiers, a le droit de piloter une fouille et une mise en valeur d’un site ou d’un monument . Les techniciens et archéologues sont là à rien faire.
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